Le saviez-vous ? Tête de bergère : arrêts de volet

Le saviez-vous ?
Arrêt de volet : Tête de bergère

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé quel était le nom et l'origine de cet élément souvent négligé mais si présent sur les volets. Les enfants, à la sortie de l'école, adorent relever ces petites têtes de bergère, un geste qui agace parfois les propriétaires. Mais qui n’a jamais cédé à la tentation ?

Un élément à la fois fonctionnel et ornemental

L'arrêt de volet n'est pas seulement une petite touche décorative : c'est aussi un détail fonctionnel. Il permet de maintenir les volets ouverts, tout en apportant une certaine élégance. Mais d’où vient ce nom un peu étrange de "tête de bergère" ?

Un héritage du XVIIIe siècle

Ces petits arrêts en laiton, souvent sculptés avec soin, reprennent les codes décoratifs de l'époque. Le XVIIIe siècle, une époque où l’art et la décoration étaient synonymes de raffinement, aimait orner les façades de détails sculptés : têtes de bergères, têtes de chevaux, voire même des têtes d’hommes. Ces sculptures étaient des symboles de noblesse et de finesse, parfois même des signes de la richesse de ceux qui y avaient recours.

Dans le cas des têtes de bergère, on retrouve une référence à la ruralité et au monde pastoral, un hommage à la simplicité et à la nature. Ce détail décoratif est aussi un clin d'œil à la mode de l'époque, où l’on adorait les représentations de personnages bucoliques.

Un style intemporel

Aujourd'hui encore, les têtes de bergère sur les volets sont appréciées pour leur côté à la fois intemporel et pittoresque. Qu'elles soient authentiques ou des reproductions modernes, elles évoquent un charme d'antan et participent à l'identité esthétique des maisons anciennes.

Et même si elles sont parfois involontairement relevées par des mains curieuses, ces petites sculptures continuent de nous rappeler la richesse de notre patrimoine architectural et l’attention portée aux détails qui, souvent, passent inaperçus.

Voici quelques exemples en photos